L’épilogue d’Annie (1)
Même si j’avais compté dessus, j’avoue avoir été quand même un peu étonné qu’Annie accepte de recoucher avec moi. Ce n’était pas censé être compatible avec ses attentes d’une relation engagée qui ne laissaient pas de place à des rapports plus légers. Et notre petite friction au sujet de mes soi-disant trop fréquents sous-entendus sexuels à son égard m’avait semblé de mauvais augure. Pensait-elle que notre relation avait une chance de devenir « sérieuse » ? Que je pouvais avoir envie de revenir sur ce que je lui avais dit de notre manque d’affinités ? Ou se laissait-elle simplement aller en évitant de trop penser à ses principes ?
Toujours est-il que nous avons continué à nous voir à trois ou quatre reprises pendant un peu plus d’un mois et demi. Cette relation légère que nous avions ensemble me convenait bien. Annie est une fille gentille, agréable et sensuelle. Je n’avais pas suffisamment d’affinités avec elle pour avoir envie de plus mais les quelques moments que nous partagions – empreints de sexe et de tendresse – étaient simples et sympathiques. Le reste du temps, ménageant malgré tout sa susceptibilité, j’évitais de trop la brusquer sur MSN avec des allusions grivoises et j’essayais de ne pas trop l’emmener dans des conversations qui la dépassaient et qui ne l’intéressaient pas. De la forme de notre relation nous ne parlions pas, les choses restant entre nous assez spontanées. Je n’avais aucune idée du temps que ça durerait : il me semblait à chaque fois que ça pouvait être la dernière.
C’est vers la mi-novembre qu’il y a eu une confrontation sur MSN de nos attentes qui a mis une fin définitive à notre relation sexuée. Sans doute était-elle prévisible. Si elle ne m’a pas beaucoup étonné, je continue à trouver de lassantes contradictions dans les comportements d’Annie.
Mais avant d’en arriver là, revenons sur le sujet de ses reproches quant à mes allusions coquines sur le tchat (reproches exprimés une première et une seconde fois). Si je m’étais lu il y a quelques années, j’aurais peut-être été tenté de prendre la défense d’Annie en prenant pour argent comptant le fait qu’elle se soit sentie légitimement blessée, et j’aurais du coup peut-être aussi trouvé l’expression de mon désir relativement agressive en me trouvant trop solliciteur. Mon côté féministe de l’époque. La réalité est bien plus complexe et Annie est sans doute tiraillée entre ses désirs et sa morale, ne sachant pas trop sur quel pied danser. Tiraillée entre ses désirs de sexualiser nos échanges et nos rapports. Et sa morale la culpabilisant de coucher avec un garçon n’ayant pas de sentiments pour elle. Morale lui faisant croire être réduite à n’être que « sautable » quand bien même je lui ai toujours démontré ne pas m’intéresser qu’à ses fesses.
Il est donc très intéressant de voir, à titre d’exemple, quelques extraits de mes conversations MSN avec Annie pendant ce mois et demi de reprise de relation fin 2008 qui montrent bien que si elle avait souvent été capable de me reprocher mes allusions sexuelles, elle n’était paradoxalement pas en reste, elle, pour m’en faire d’explicites. Rôles inversés, j’évitais désormais prudemment d’initier tout sous-entendu à caractère sexuel de peur qu’elle me reproche encore une fois de la heurter, alors qu’elle n’hésitait pas à me provoquer sur le terrain du charnel… J’étais un peu dans la situation d’un petit garçon à qui l’on présente un pot de confiture alors qu’on n’a eu de cesse de lui taper sur les doigts chaque fois qu’il a tenté de s’en approcher.
➤ Exemple 1 :
➤ Exemple 2 :
➤ Exemple 3 :
14 commentaires :
Mouais, j’ai du mal à comprendre comme tu as pu maintenir cette relation, son « tiraillement » entre moral et désir me fait plutôt l’effet d’un caprice de princesse qui n’est pas capable d’assumer ses choix. (rien d’une fille formidable donc)
Elle a tout de même l’excuse de la jeunesse (innoncence et naiveté).
J’ai l’impression que ne pas lui faire d’allusions sexuelles l’a rendue plus libre dans ses propos et ses actes. L’absence de pression de ta part peut-être ?
Il semblerait en effet qu’elle n’ait pas pu gérer comme elle l’aurait souhaité, sa morale et son envie de sexe avec toi ! Cela n’a pas dû être simple pour elle.
L’excuse de la jeunesse et la naïveté, elle est facile celle-la je trouve. Et encore moins celle de l’innocence lol quand on voit les griffures qu’elle laisse.
J’ai le même âge qu’Annie j’arrive à dire queue, cul, sexe etc sans faire la prude, ensuite qui est choquée à la moindre allusion. Bon alors ok je suis peut être décomplexée mais quand même ahah
C’est du dialogue de fille ça comme je l’ai déjà dit. Il faut savoir ce qu’on veut à un moment donné.
Je trouve que tu as eu de la patience Anadema.
Je ne connais pas Annie, mais Je pense qu’elle voulait peut être te garder en utilisant sa meilleure arme : le sexe.Elle sentait bien que à ce moment là, tu étais » à elle » et que tu ne lui résistais pas. Elle savait l’effet qu’elle avait sur toi, et peut être espérait-elle secrètement que tu ne puisses pas te passer d’ elle?
En voulant être trop diplomate, est ce que tu as été suffisemment claire avec Annie sur tes attentes??( c’est à dire : » entre toi et moi,je sens un manque d’affinité, ce n’est pas de ta faute,ni la mienne,c’est la vie, donc on ne sera jamais plus un couple, cependant,je trouve que sexuellement on s’entend bien,donc si tu veux on peux se voir sexuellement (amitié sexuelle)- je t’aime bien et ne te considère pas comme un vide-couille, mais entre toi et moi, ça n’evoluera jamais j’en suis sûr- car on n’a pas les même centres d’ intérêt- moi j’ai besoin d’ une fille qui soit plus çi ou ça etc… ). Être honnête sur tes attentes pour qu’elle ne se fasse pas de films et pour qu’elle constate d’elle même qu’elle ne correspond pas à ceux ci.
Parce que sinon, je ne comprend pas son comportement contradictoire.
As tu eu l’impression qu’elle avait des sentiments pour toi?
Peut être que naïvement elle cherchait des preuves que toi et elle, ça pouvait le faire : il est attentionné avec moi,il est gentil avec moi, il me donne des chocolats, on s’entend bien sexuellement etc…
Elle avait espoir toujours.
C’est que , Anadema, tu n’as pas peut être pas été suffisemment claire.
Quelle est la conception de couple de Annie? Quels sont ses exigences? As t-elle constaté de son côté le manque d’ affinité pour une relation plus engagée?Ou correspondais tu à ses critères? (aussi pauvres peuvent-ils être).
Je suis d’accord avec mlikian.Pour moi, elle te reprochait non pas foncièrement tes allusions au sexe,mais plus le fait que chacune de tes phrases échangées avec elle concernent le sexe. Ca devait sans aucun doute lui donner l’impression d’un « plan cul », alors que de son coté, il apparait très clairement qu’elle envisage plus (« je peux dormir chez toi? » qui n’est pas du tout détaché, la tendresse dans ses phrases, …). Après, effectivement, elle fait elle même des allusions, car, comme dit plus haut, c’est le seul domaine où elle sait t’accrocher. Pour moi, ce sexe « libéré » est pour elle seulement une branche à laquelle se raccrocher pour rester avec toi. Je pense qu’elle a quand même du souffrir durant cette période.
Bonjour Anadema,
Je suis d’accord avec les commentaires précédents : je ne pense pas qu’elle soit tiraillée entre quelconques envies sexuelles et morale judéo-chrétienne. Le sexe, c’est tout simplement le seul moyen qu’elle avait pour essayer de te retenir, de conserver un lien avec toi en espérant que tu déciderais de te relancer dans une nouvelle histoire avec elle. C’est une ruse naïvement féminine : il suffit de lire ce qu’elle attend de toi pour le vérifier.
Je l’ai fait une fois avec un de mes ex, avant de me rendre compte au bout de plusieurs semaines que c’était peine perdue, et que je n’avais rien d’autre à attendre de nos ébats sexuels que du sexe. Du coup, j’ai arrêtée et suis passée à autre chose. Erreur de jeunesse.
Ce genre de relation a cela d’ambiguë et de « pervers » qu’elle laisse croire à celui qui a été quitté, que la relation n’est pas vraiment finie et donc qu’autre chose pourrait finir par se recréer entre eux.
Sygn, une fidèle lectrice.
PS1 : Il y a eu un débat sur la série LOST, il y a quelques mois à la suite d’un de tes posts, et j’ai dû faire partie de tes détracteurs de l’époque. En suivant, cette dernière et sixième saison, je vois tous les défauts que tu avais cités : les émotions surjouées, la non-subtilité des dialogues, le jeu des acteurs, etc. J’ai l’impression d’avoir une énorme loupe dans les yeux qui me montre tour à tour tous les défauts qui parsèment cette série. Je me demande si elle a toujours été aussi mauvaise que ça, et si c’est le cas, je tiens à faire mon méa-culpa. Une autre erreur de jeunesse, mais ça prouve que je muris et grandis.
PS2 : Trop court ce post. J’ai hâte de savoir comment tout cela finit.
Pour reprendre ta réponse à mon précédent commentaire (voir post précédent), je ne pense pas non plus qu’Annie soit vraiment « stratège », mais je suis toujours pas convaincue par : « Annie est sans doute tiraillée entre ses désirs et sa morale, ne sachant pas trop sur quel pied danser. Tiraillée entre ses désirs de sexualiser nos échanges et nos rapports. Et sa morale la culpabilisant de coucher avec un garçon n’ayant pas de sentiments pour elle. »
Enfin, bon, soit, c’est fort possible bien sûr (et on pourrait débattre sur l’origine de cette morale, que les hommes eux mêmes ont bien contribué à bâtir avec leurs propres tiraillements entre « la maman et la putain »… mais c’est un autre sujet). Mais je peux aussi aisément imaginer autre chose : je la vois tiraillée non pas entre désir et morale mais entre deux désirs, celui d’une relation alliant amour et sexe, et celui d’une relation sexuelle non amoureuse, puisqu’après tout tu lui offres et que c’est plaisant. A mes yeux, Annie prend ce que tu as à lui donner avec plaisir, mais repense douloureusement de temps en temps à ce que tu ne lui donnes pas, et réagit avec plus ou moins de véhémence : car ne pas être aimée avec un grand A, ça fait toujours un peu mal à l’égo ( = « Tu ne t’intéresses qu’à mes fesses »)
Mais peut-être nous citeras-tu dans le prochain post d’autres répliques d’Annie qui confirme ta théorie du tiraillement entre désir et morale…
@ anonyme : Je pense qu’elle est plus naïve et enfantine que capricieuse. Parce que c’est une fille agréable tout de même qui ne transpire pas l’égoïsme.
@ z… : Oui, c’est très possible. Elle ne se sent pas poussée, du coup elle se permet plus de choses.
@ Sandrine : Je ne pense pas non plus que ce soit une question d’âge parce qu’elle n’est pas ultra jeune non plus. Mais elle a un petit côté naïf dans la vie où on sent qu’elle ne s’est pas forcément posé beaucoup de questions. Je pense que c’est ça qui joue. Mais je comprends que son côté prude t’énerve un peu (ça m’énerve également habituellement).
@ mlikian, Pinkophage & Sygn : N’est-ce pas un peu méprisant dans le fond pour Annie voire pour les femmes en général de penser que quand une femme fait des allusions sexuelles sur un tchat, c’est forcément pour accrocher un homme et aucunement pour son plaisir personnel ? Comme si elle ne pouvait pas avoir de désir sexuel propre et les manifester tout simplement ? Je veux bien croire que je suis un garçon exceptionnel (merci à vous ouuuh) mais quand même, de là à avoir un tel ascendant sur Annie qu’elle irait jusqu’à nier sa propre nature juste pour me plaire, en se mettant à jouer les chaudasses alors que les jours d’avant ça n’avait pas l’air de beaucoup la peiner de me contrarier en me reprochant mes allusions… Hum !
@ mlikian : Tu peux aller lire les échanges de tchat au moment de ma rupture avec Annie. Je lui avais expliqué clairement les choses quelques mois plus tôt mais ne suis pas rentré trop dans les détails du pourquoi de notre manque d’affinités parce ça m’aurait amené à lui dire des choses pas très sympathiques, donc ça ne sert à rien.
@ Pinkophage : Oh non, chacune de mes phrases n’avaient pas de connotation sexuelle. Vraiment, je t’invite à aller regarder les deux posts où elle me fait ses reproches. Que je puisse rebondir et être coquin, je le reconnais bien. Mais elle était la première à me lancer là dessus. M’envoyer une photo d’elle en culotte pour me reprocher ensuite de lui en reparler, ou me parler de sa commande de crème pour les fesses et me reprocher d’évoquer ses fesses, c’est quand même abusé !
@ Sygn : Merci pour ton récit de ton expérience. Si tu essayais d’attirer ton ex comme ça, tu ne lui reprochais pas de réagir à tes stimuli, quand même ?
je n’ai pas regardé la dernière saison de Lost mais je suppose qu’elle doit être du même accabit que le reste (ou alors pire encore : cela arrive avec les dernières saisons).
@ C. : Le prochain (et dernier) post sur Annie va plutôt renforcer ton point de vue, à mon avis.
Tu la dis tiraillée entre « une relation alliant amour et sexe », et « une relation sexuelle non amoureuse » mais je ne suis pas sûr que ce soit si éloigné que ça de mon idée (désirs contre morale). La relation non amoureuse, c’est celle qui répond au désir. La relation amoureuse, celle qui répond à la morale qui relie désir et sentiments (les sentiments s’étant substitués au mariage de nos jours pour légitimer les rapports sexuels). Si elle hésite tant devant la relation non amoureuse c’est parce que moralement, cela la gêne. Du coup elle est capable de me sortir que je ne pense qu’à la « sauter » (cf. post annie-croche), ce qui dit bien tout le mal qu’elle pense du fait qu’un garçon puisse avoir envie de faire l’amour avec elle sans vouloir l’épouser.
Mais comme tu dis, cela fait sans doute toujours un peu mal à l’égo aussi, et cela contribue à son hésitation. Cela dit, je ne suis pas continuellement à lui rappeler mon manque d’affinités et mes conversations avec elle sont légères, sympas et spontanées donc ni l’un ni l’autre ne devrions avoir l’impression d’être un objet (sexuel) pour l’autre.
@Anadema : ouhlà, mais quelle image des sentiments ! :) (dis donc, ça ne ferait pas un peu longtemps que tu ne serais pas tombé amoureux toi ? :p )
Certes, les sentiments peuvent servir de prétexte, et ton analogie avec le mariage est intéressante d’ailleurs, mais dire que si l’absence de sentiments gêne Annie c’est parce que ça la gêne « moralement »… oui peut-être, mais c’est loin d’être une évidence ! On peut désirer l’amour… juste parce qu’on en a envie, et que ça nous rend heureux (insérez ici une chanson de Walt Disney) ! Juste parce qu’on est amoureux aussi ! Libre à chacun bien sûr de choisir une autre voie, mais on ne peut pas nier cette possibilité, tout de même !
Pour tout de dire, j’ai déjà eu des « amitiés sexuelles » avec des hommes dont je n’attendais rien d’autre, et des amitiés sexuelles avec d’autres dont j’attendais vainement des sentiments, et on sent bien la différence : la souffrance est présente dans le deuxième cas, et attisée par les moments qu’on partage, malgré tout, avec la personne.
@ C. : Je n’ai rien à redire à ce que tu as dit. Sans doute que j’ai sous-estimé le désir d’amour d’Annie ou du moins, je ne m’en suis pas préoccupé ! Mais je ne l’ai pas forcée à me revoir ni à recoucher avec moi et je ne lui ai pas joué non plus la comédie sentimentale pour la mettre dans mon lit.
Mais est-ce qu’on ne part pas hors sujet, là ? Car nous parlons des attentes d’Annie vis à vis de cette relation en général (questions que j’ai d’ailleurs posées en préambule de ce post) alors que je ne parlais que de la contradiction d’Annie entre sa façon de me reprocher de lui faire des allusions sexuelles et sa tendance à elle à m’en faire en retour ! C’est là-dessus surtout que j’opposais désirs et morale comme tentative d’explication de ce qui pouvait amener à ce comportement absurde. Ou alors, tu penses que c’est intimement lié à ses attentes en général vis à vis de moi ? Ca l’est forcément au moins un peu, bien sûr. Mais elle pourrait tout aussi bien me reprocher de vouloir la voir ou de lui parler, par exemple. Or, c’est précisément sur le sexe qu’il y a une gêne. Si mes allusions n’avaient concerné que des massages à base de crème hydratante, je suis sûr qu’elle ne se serait pas offusquée. Pourtant, un massage n’a rien d’anodin (je propose rarement de masser mes potes…).
Quels que soient ses intentions et ses désirs, on ne peut pas reprocher à quelqu’un ce qu’on fait soi-même. Et je pense que c’est justement une histoire de morale qui façonne ici sa vision précise de la sexualité et qui conditionne ses réactions. En se laissant emporter par ses désirs sexuels à elle qu’elle trouve naturels. Mais en analysant mes désirs à moi comme un signe de dénigrement de sa personne.
Sans tabou sexuel, elle se contenterait de trouver le renouvellement de mon désir pour elle comme valorisant et naturel. Elle aurait la possibilité soit d’y répondre, soit de me demander de désexualiser nos échanges.
« C’est là-dessus surtout que j’opposais désirs et morale comme tentative d’explication de ce qui pouvait amener à ce comportement absurde. Ou alors, tu penses que c’est intimement lié à ses attentes en général vis à vis de moi ? »
Oui tout à fait : je pense que le caractère absurde de son comportement est la conséquence d’un tiraillement entre deux envies inconciliables : celle d’être avec toi au sein d’un amour partagé, et celle de se « contenter » d’être avec toi au sein d’une amitié sexuelle, mais elle s’en contente quand même puisque c’est grâce à cela qu’elle est le plus proche possible de toi…
« Ca l’est forcément au moins un peu, bien sûr. Mais elle pourrait tout aussi bien me reprocher de vouloir la voir ou de lui parler, par exemple. Or, c’est précisément sur le sexe qu’il y a une gêne […] Sans tabou sexuel, elle se contenterait de trouver le renouvellement de mon désir pour elle comme valorisant et naturel. Elle aurait la possibilité soit d’y répondre, soit de me demander de désexualiser nos échanges. »
Encore une fois, si elle te demandait de désexualiser vos échanges, elle se priverait de la seule chose qui lui donne l’illusion d’avoir encore une chance de relation amoureuse avec toi… mais comme en même temps les allusions sexuelles lui rappellent qu’elle n’a pas ton amour… Eh oui, on nage en plein paradoxe !
Mais pour le reste, bon, ton argumentation est quasi parfaite, je crois que je suis à deux doigts de capituler !
Sauf que… Encore une fois, je m’appuie sur mon expérience personnelle : pendant quelque temps j’ai trouvé moi-même le désir des hommes que je fréquentais dans mes amitiés sexuelles comme « valorisant ». Et puis, après avoir rencontré mon conjoint, qui lui s’engageait (aïe, le gros mot !) à mes côtés non seulement sexuellement mais affectivement, durablement, socialement et plein d’autres adverbes en -ment, les anciens copains de lit qui me contactaient (sans connaître ma nouvelle situation sentimentale) pour qu’on se « voie » m’ont paru, tout à coup, presque abjects. Pourquoi ? A cause de ce tabou sexuel que tu évoques ? Je l’aurais donc endossé après avoir vécu sans pendant plusieurs années, simplement à cause de mon nouveau « statut » ? Mmmhh, possible, mais je ne pense pas. Peut-être que, simplement, à côté de l’homme qui m’offrait plus (dans le sens « m’offrait des choses EN PLUS »), ces anciennes relations se sont mises à faire bien pâle figure… Peut-être qu’Annie, lorsqu’elle te reprochait de la prendre pour de la viande, n’exprimait que sa souffrance à te voir la désirer sans en être amoureux ; pour moi, on peut imaginer la même chose de la part d’une femme qui souffrirait de ne se voir aimée qu’intellectuellement (par exemple) par un homme sans jamais en être désirée physiquement…
MAIS, je te l’accorde, elle ne dirait pas « Tu ne me respectes pas en ne t’intéressant qu’à mon esprit », elle dirait plutôt « Bouscule moi un peu, oh oui fais moi mal Johnny Johnny Johnny », ce qui montre bien que les représentations archaïques de la sexualité ont la vie dure ! Un point pour toi :)
Ma réaction personnelle va peut-être paraître simpliste mais je pense que le comportement d’Annie n’est pas si étrange… pour une femme. Car si on pouvait les comprendre, ça se saurait, vu qu’on cherche vainement depuis la nuit des temps. Peut-être aussi que je dis n’importe quoi… Peut-être y a-t-il une explication rationnelle derrière cette mascarade ? Saura-t-on jamais…
là encore totalement en accord avec C. et quelques autres commentateurs, je pense que tu étais dans un vrai contresens pour expliquer l’attitude d’Annie. disons que tu manques d’empathie naturelle et si les gens ne t’intéressent pas (comme Annie) tu ne cherches pas trop à les comprendre, tu essaies de coller tes opinions sur son comportement. tu reviens toujours sur un terrain général parce que tu ne comprends pas l’individu.
si une fille veut être autre chose de plus qu’un plan cul, elle ne réagira pas très bien si le mec lui donne l’impression qu’elle n’est qu’un plan cul. et toi tu te dis, si elle couche avec moi c’est qu’elle assume être un plan cul, bah pas si simple, on espère un peu que les choses évolueront…et puis on passe à autre chose comme l’a montré ton épilogue 2 et en cela elle est moins gourde que tu ne l’as laissé penser.
sinon ton fantasme ça serait pas justement une fille mi-vertueuse/mi-salope? ce qui expliquerait le prisme à travers lequel tu as vu Annie? en cela c’est top de nous restituer les dialogues, comme ça on peut se faire notre propre opinion.
@ columbine : Je développe des paragraphes entiers pour essayer de décrypter tout ce que je ressens des comportements d’Annie… mais attention je ne « cherche pas trop à les comprendre ». Et c’est moi qui manque d’empathie !! C’est l’hôpital qui se fout de la charité !
Je suis fasciné par l’aplomb avec lequel des gens peuvent débarquer sur un blog en se permettant des jugements et des remarques cinglants.
Pour répondre vite fait, je n’ai jamais donné l’impression à Annie de n’être qu’un plan cul et je ne l’ai jamais considérée comme tel donc toute ton argumentation ne sert à rien.
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